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MINÉRALES - LES VERTS DE GRIS (Acétates de cuivre)

 

 

 

 

 

Table des matières

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- Vert de gris.

- Agressivité du pigment.

- Fabrication.

- À l'huile.

- Le vert de gris "distillé".

 

 

 


 


Table des matières

 

Les verdets

 

Le terme vert de gris apparaît au XIVème siècle dérivant probablement du nom "vert de Grèce". (Empire Byzantin)


Nuancier des principaux "verts de gris"

 

 

Il est en théorie un acétate basique de cuivre Cu (OOC.CH3) Cu (OH)25H2O.

Pourtant, les analyses faites en fonction des méthodes de fabrications permettent d’identifier principalement 2 produits différents : Cu(Ac)2.3Cu(OhH)2.2H2O et 2Cu(Ac)2.Cu(OH)2.5H2O…


Acétate de cuivre brut

 

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C’est un pigment agressif qui détruit réellement parchemin et papier.


Toutefois, le vert de gris neutre bien que corrosif, n’a pas la même diffusion dans le support que le vert de gris acide. Ce dernier peut pénétrer et corrompre jusqu’à la page suivante… voire plus !


Si les verts de gris sont “transportés” par un solvant acide (par exemple le vinaigre ou le vin préconisé comme liants dans certains manuscrits techniques) tous les pigments chemineront à la même vitesse cela leurs donnera une puissance d’agression pouvant aller jusqu’à la destruction du support.



Transfert du vert de gris au recto d'une page

 

 

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Ce pigment est connu depuis l’antiquité, les grands auteurs romains la cite, voire, en donnent plusieurs recettes. (Pline n’en donne pas moins de 8)


Le Papyrus de Stockholm et presque tous les auteurs médiévaux iront eux aussi de leurs plumes pour nous en livrer le secret de fabrication. Pourtant, ils ne feront pour la plupart que se recopier ou recopier les textes grecs ou romains.


Toutefois, si le fond reste le même, les recettes peuvent varier d’un manuscrit à l’autre, voire, d'une recette à l'autre dans un même ouvrage.

 


pigments de "verts de gris"

 


 


Ainsi P. de Saint Audemar donne une recette type :

« Ayez un pot neuf, où vous mettrez de fort vinaigre en prenant garde de ne pas le remplir. Prenez ensuite des lames de cuivre bien pur, placez les par le dessus sans qu’elle touchent le vinaigre, ni se touchent entre elles.… Bouchez et sceller le pot, mettez en lieu chaud, ou dans le fumier, ou dans la terre et lessez 6 mois durant. Au bout de cela ouvrez, ratissez le vert de gris, recueillez le en un pot net, faite le sécher au soleil. »


Il existe d’autres variantes :

- Outre les recettes habituelles, Théophile donne aussi une recette de vert au sel

..(il stipule que ce vert est mauvais pour le parchemin)

- De la même manière, Pierre de Saint Audemar décrit aussi la fabrication du vert de

..Rouen (cuivre, savon, urine)

- Letonnelier (cuivre, tartre, vinaigre)

- D’autres recettes faisaient intervenir de l’alun, du salpêtre, du sel d’ammoniaque…




Taille de la "caisse" et préparation des lames de cuivre (ici, "vert au sel").


 

Nous ajoutons du vinaigre chaud et les caisses seront placées durant plusieurs semaines dans le cœur d'un tas de fumier.

 

À l'ouverture de la caisse, le cuivre oxydé est recouvert d'une "poudre" bleue verte qui sera récoltée.

 


L'acétate sera conservé brut dans des bocaux, puis retraité ultérieurement (comme ici, simplement broyé avec du vinaigre).

 

 

 

Nuancier des multiples variantes chromatiques de pigments de "verts de gris"

Bruts ou traités

 



 

 

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Pour la peinture à l’huile, Turquet de Mayerne dans le folio 4 de son manuscrit dit :

«  Le vert de gris (dont on se sert seulement pour glacer) est tellement ennemy des aultres couleurs qu’il les tue toutes, spécialementla cendre d’Azur ; mesme si on travaille avec un peinceau (quoy qu’il semble net) qui ait été nettoyé dans l’huyle qui ait seulement touché au verdet, ou si les couleurs se mettent sur une palette où il y en ait eu, tout meurt. De sorte que qui veult travailler du verdet il fault qu’il ait pinceaulx, palette et huyle pour nettoyer à part. »


(Haut de page)

Au f° 85, il signale :

« Le Verdet distillé pour glacer ne meurt point – mais beaucoup moings quand on passe une légére couche de vernis par dessus » (voir résinate de cuivre ici)


Au f° 91 il reparlera encore du vert de gris distillé :

« Le vert de gris distillé qu’on appelle ne meurs jamais et est très beau pour glacer un tapis, un habit ou aultre draperie… puis estant sec il faut mettre une glaceure, qui dure perpétuellement. »

 

 


Il est vrai que le vert de gris “distillé” est plus profond que le vert de gris ordinaire, et il donne à l’huile (principalement pour les glacis) d'excellents résultats.



Vert de gris "distillé"

 


 

 

 

Attention à ne jamais mélanger ce pigment avec d’autres oxydations de métaux, particulièrement celles contenant du soufre.

 

(Haut de page)


 

 

 


Image pigment vert de gris
 
 
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