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MINÉRALES - LES PIGMENTS MINÉRAUX

« peu de couleurs sont nécessaires à un peintre pour peindre à l’huile,

et le meslange de ces peu faict et compose toutes les autres »


Turquet de Mayerne Pictoria Sculptoria & quæ subalternarum artium


 

 


Si la préhistoire est à l'origine de l'utilisation des terres colorantes, la palette chromatique égyptienne est elle incomparablement plus riche. Fondée, elle aussi sur les ocres, elle y ajoute du bleu, du vert, du violet et du blanc.

Dès 3 000 av. JC, ils font preuve d'innovations remarquables.

exploitant un grand nombre de minéraux dont leur sol regorge : orpiment, réalgar et malachite apparaissent.

La conquête de l'Egypte par la Grèce, loin de mettre un terme aux innovations, décuple le génie inventif des civilisations antérieures harmonieusement réunies. Rome saura recueillir cet héritage et le faire fructifier.

Les minéraux héritent leur aspect particulier et leurs propriétés physique et optique, de leur composition chimique. L'association des atomes crée certaines structures toujours régulières qui déterminent la forme finale des cristaux. Ils évoluent avec le temps. Ainsi, si on expose le Réalgar à l'air et à la lumière vive, il se transformera progressivement en Orpiment.

Souvent importés à grands frais, les minéraux seront ensuite transformés par les peintres ou leurs apprentis, avant d'être utilisés.

Ces fabrications s'effectuent grâce à la transmission de savoirs et de “tours de main ”. Ce mode opératoire donnera naissance aux innombrables recettes accompagnées de leur cortège de variantes.

Ici, physiciens, chimistes et alchimistes se côtoient. Leurs recherches entraineront un renouvellement de la production des couleurs artificielles : rouge vermillon issu de l'union du soufre et du mercure, certains jaunes issus de l'union du plomb, de l’antimoine, de l’alun, ou du plomb et de l’étain, le "résinate" de cuivre obtenu par un mélange approprié d’acétate de cuivre, de résines et de bitume.

Les pigments de synthèse existaient déjà en Égypte. En effet les artisans égyptiens qui maîtrisent les arts du feu mettent au point dès le 3eme millénaire la fabrication d’un silicate double de cuivre et de calcium. Ce premier pigment artificiel portera ensuite le nom de bleu d'Alexandrie. La “Fritte d'Alexandrie”, est l'ancêtre du “Bleu de Sèvres”.  Après une période d'importation, apparaît en Gaule, dès le XIème siècle des fabrications locales qui semblent être le fait non de verriers, mais d'artisans bronziers.

L’art du feu, conjugué aux connaissances chimiques en pleine expansion, donnera naissance à de nombreux pigments issus de l'oxydation provoquée des métaux.

 


 

 

 

 


Pierres à pigments minéraux
 
 
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