Les noirs naturels.
Les noirs naturels.
Le Noir de houille.
Le Noir de houille.
La houille contient environ 80% de carbone. Elle fut utilisée en Belgique dès le XIIᵉ siècle.
Les enlumineurs flamands l’ont utilisée. Ce fut un noir renommmé pour les peintres (sur panneau de bois) de Bruges.
Turquet de Mayerne en parle (f°85 de son manuscrit) :
- « les terres qui peuvent user à l’huyle pour le noir sont le crayon noir (ampélite ou graphite) ; la terre de Cologne, et si on veult mettre le charbon de terre d’Ecosse, il peult aussi servir. »
Et au f° 122 :
- « les ombrages se font excellent pour charmeure avec le charbon de pierre qui ne doit point estre bruslé ».
Le noir de manganèse.
Le Noir de manganèse.
Ce sont des parties impures d’oxyde ce manganèse des spilomélanes ; nous le retrouvons chez les étrusques. Dès le VIIᵉ siècle av. JC. Il était utilisé par les peuplades du Proche-Orient.
Il est de couleur noire ou brun. On le trouve naturellement dans la pyrolusite, qui est la principale source de manganèse métallique. Il est également présent dans les nodules de manganèse.
C’est un pigment d’origine naturelle composé d’oxydes hydraté de manganèse et d’hydroxyde de manganèse de formule MnO2.
Son utilisation est attestée dans la peinture rupestre préhistorique. C’est le principal noir utilisé dans Les grottes de Lascaux (15000 à 21000 av JC).
Noir de Graphite.
Le Noir de graphite.
Le graphite est connu depuis fort longtemps
(En Égypte XIIᵉ dynastie, il était utilisé par les romains, notamment en cosmétique.)
C’est une forme cristalline allotropique de carbone (carbone cristallin pur). Il s'agit d'une substance friable, composée de grains plats et effrités. Le graphite a été pour la première fois extrait du sol de Bavière, au début du XIIIᵉ siècle.
Ce n’est vraiment que sous Louis XIII que les artistes s’en empareront comme crayon à dessin, quoique marginalement utilisé par la profession déjà au XVIᵉ siècle, lorsque l'on découvrit le graphite pur à Borrowdale, dans le comté de Cumbria, en Angleterre. Dans les années 1580, il a remplacé ainsi la pointe de plomb, d'où provient probablement l'expression "crayon à mine de plomb".
La pierre noire, l'ampélite
La pierre noire, l'ampélite
Pierre noire friable, constituée d’argilte noire, de graphite et d’aluminosilicate hydraté avec un fort pourcentage de carbone.
Elle donne un noir profond, sombre et mat.
Dans son ouvrage, Cennino Cennini écrit :
- « J'ai aussi pour dessiner trouvé une certaine pierre noire qui vient du Piémont et qui est une pierre tendre. Elle est si tendre qu'on peut la tailler au couteau; elle est bien noire ; on peut la rendre aussi parfaite que le charbon dessine avec comme tu l'entends. »
Cette description peut s’appliquer aussi bien au graphite qu’à l’ampélite.
Turquet de Mayerne lui, en parle comme d’une pierre à dessin et comme d’un pigment à utiliser à l’huile :
- « Terre noire ou crayon noir Black chalke qui facilement se sèche, est gras et qui s’étend fort bien et vault mieux que le charbon commun ; »
Quant au Pileur d’Appligny page 19 de son “Traité des couleurs matérielles” il écrit :
- « Terre Noire. On tire des entrailles de la terre une efpece de charbon , qu'on nomme terre noire , & qui ſert particulièrement pour la peinture à freſque. »
Noir artificiel.
Le noir de Mars.
Les noirs artificiels.
Le noir de Mars.
Pigment noir artificiel composé d’oxyde de fer noir Fe.Fe2O4 obtenu par “conction” d’oxyde de fer rouge du type hématite ou de dérivés ferriques ;
Jehan Lebègue semble y faire allusion dans son ouvrage :
- « Ce nest carbon qui est fait de paille de fer et cuite avec oille. »
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