Or mussif.
Pigment connu en Europe depuis le XIIᵉ, XIIIᵉ siècles.
C’est un jaune/brun artificiel de formule SnS2 ou SN1-xS2
La préparation, fort simple, consistait en une conction d’un amalgame d’étain et de soufre jaune.
Par addition de bismuth, on obtenait un argent mussif.
C’est ce pigment que Cennino Cennini nommait “porporina (purpurine)” dans le Traité de la Peinture, chapitre CLIX :
- « D'une couleur semblable à l'or que l'on nomme purpurine, et comment on la fait : Je veux te faire voir une couleur semblable à l'or. Elle est bonne sur papier pour les miniatures, et on pourrait encore s'en servir sur panneau. Mais garde-toi comme du feu de te servir de cette couleur, que l'on nomme purpurine, sur de l'or véritable, car si elle avoisinait un véritable champ d'or, fût- il long d'ici à Rome, et n'y eût-il qu'un demi-grain de vif-argent qui touchât ce fond d'or , c'est assez pour le gâter… »
On le trouve posé dans quelques manuscrits médiévaux.
Les manuscrits techniques eux ne manquent pas d’omettre la recette de fabrication. Jusqu’au traités alchimiques comme dans celui d’Alexis Piemontois :
” Les Secrets dv Seigneur Alexis Piemontois. Reueus, & augmentez d'une infinité de rares & admirables Secrets ” publié en 1639 ou à la page 226 ou trouve :
- “Pour faire purpurine , qui est une couleur avec laquelle on fait couleur d'or pour peindre pour écrire.”
Le rouge ou vermillon d'antimoine.
Pigment rouge carmin à brun rouge de pentasulfure d'antimoine.
Composé chimique inorganique de formule brute Sb2S3.
Les anciens connaissaient ce pigment, les alchimistes de l'Antiquité et du Moyen âge le fabriquaient à partir de la stibnite (ou stibine) et de soufre jaune.
Outre son emploi probable dans la peinture, il a servi aussi dans la coloration des émaux.
Ce pigment manque de stabilité, particulièrement en peinture à l’huile.
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