CHRIST EN MAJESTÉ
(Ms. de Remiremont – fin XIIᵉ début XIIIᵉ siècle)

Œuvre de l'Atelier (réalisation : Renaud Marlier)

Techniques ottoniennes XIIᵉ siècle

 Détrempe sur parchemin de mouton

page unique, format :

33,55 X 21,6 cm

CHRIST EN MAJESTÉ
(Ms. de Remiremont – fin XIIᵉ début XIIIᵉ siècle)

Œuvre de l'Atelier (réalisation : Renaud Marlier)

Techniques ottoniennes XIIᵉ siècle

 Détrempe sur parchemin de mouton

page unique, format :

33,55 X 21,6 cm

Image
Pleine page : folio 1 verso.
Pleine page : folio 1 verso.

Centre de l'enluminure, le Christ en Majesté.

Centre de l'enluminure, le Christ en Majesté.

Image

Au centre de cette image le Christ est représenté de face en position dite « en Majesté ».

Cette position assise de face, est, au Moyen Âge, réservée aux représentations de la Divinité, de la Royauté et parfois de certaines allégories.

Elle symbolise l’éternité, l’immuabilité, car le personnage est saisi, comme figé. (Il n’est pas en mouvement comme pour la majorité des personnages médiévaux qui sont, eux, représentés de 3/4).

Cette position de face correspond à un état parfait et durable.

Les deux côtés du corps sont symétriques, non au sens géométrique du terme, mais dans un équilibre harmonieux, sans geste anecdotique qui puisse rompre l’unité de l’ensemble.

Le Christ siège, hiératique, à l’intérieur d’une mandorle en huit qui évoque la nouvelle Création et peut-être aussi la double nature du Christ.

Maiesta Domini.

Les 4 Évangélistes “anthropozoomorphisés”.

Les 4 Évangélistes “anthropozoomorphisés”.

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Prolongeant le Christ en Majesté, une mandorle quadrilobée

rouge englobe les quatre Évangélistes, hérauts de la parole de Dieu.

Si la gloire appartient en propre à Dieu, ici son Fils, « le Roi de Gloire » la communique aux évangélistes qui sont alors eux-mêmes enveloppés par la Lumière Divine, représentée ici par l’or.

La couleur rouge, symbole de vie, mais également couleur du sang versé, de la violence et du martyre

permet d’inscrire les quatre personnages représentés dans le monde des vivants, mais aussi de rappeler leur martyre.

Ils sont ici représentés avec la tête de leur attribut, les quatre animaux vus par Ézéchiel (Ézéchiel I, 5, 10) et Saint Jean (Apocalypse IV, 2, 7).

Saint Marc
Saint Jean.
Saint Luc.
Saint Matthieu.

Chaque animal a sa signification mystique, relative au rôle de l’écrivain.

Le Tétramorphe, c’est-à-dire le symbolisme des quatre animaux (appelés aussi « les quatre vivants ») ou des quatre évangélistes, fut l’un des thèmes favoris de l’art religieux et l’un des plus commentés.

La symbolique des quatre évangélistes ne s’est pas imposée d’emblée aux Chrétiens.

Les quatre évangélistes ne furent identifiés avec le Tétramorphe et fixés qu’à partir du Vᵉ siècle. Diverses interprétations ont été proposées par les Pères de l’Église.

L’interprétation de St Jérôme (347-420) s’inspirant de la vision d’Ézéchiel et de l’évocation de Saint Jean est celle que la Tradition a retenue.

La préface de Saint Jérôme sera introduite dans les copies de la Vulgate, ce qui explique l’adoption générale de son symbolisme dans l’Eglise d’Occident.

Au XIIᵉ siècle, les clercs et les lettrés enseignèrent aux fidèles les significations qu’ils attribuaient aux trois animaux. De Jésus on disait qu’il fut homme en naissant, veau en mourant, aigle en montant au ciel.

De même chaque chrétien se devait d’être à la fois homme, veau, lion et aigle : homme parce qu’il est doué de raison, veau parce qu’il faut pouvoir se sacrifier pour Dieu, lion parce que le juste doit éprouver le courage de ne rien redouter, aigle pour contempler les choses célestes et éternelles.

Les 4 Grands Prophètes de l'Ancien Testament.

Les 4 Grands Prophètes de l'Ancien Testament.

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Ici sont représentés ceux que l’on nomme les « Quatre grands prophètes ».

Isaïe, Jérémie, Ézéchiel et Daniel.

Ils portent ce nom « de grand » à cause de la longueur de leurs écrits, de l’importance de leur ministère mais aussi de l’influence qu’ils ont exercée.

Dans l’art sacré, l’association des quatre grands prophètes aux quatre évangélistes permet de souligner l’harmonie de la révélation divine : c’est le même Dieu qui a été annoncé par les prophètes et qui s’est fait chair en Jésus-Christ, selon les évangiles.

Depuis l’époque carolingienne, les quatre prophètes accompagnent souvent les Évangélistes autour de la « Gloire du Seigneur ».

Isaïe, Jérémie, Ézéchiel et Daniel ne sont pas inclus dans la « Gloire » mais installés sur un fond bleu, couleur du monde céleste.

Ils ont tous les quatre l’index de la main droite tendu vers le Christ, le Messie qu’ils ont annoncé.

Ézéchiel
Daniel.
Isaïe.
Jérémie.

Pigments utilisés dans l’enluminure :

Minéraux, végétaux et animaux.

("Cliquer" sur les couleurs, puis revenir en arrière.)

Or à la coquille. Argent à la coquille.

Pigments utilisés dans l’enluminure :

Minéraux, végétaux et animaux.

("Cliquer" sur les couleurs, puis revenir en arrière.)

Or à la coquille. Argent à la coquille.

Le donateur.

Le donateur.

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Donateur est un terme générique qui s'applique indistinctement à quiconque fait un don, quelle qu'en soit la nature et la qualité.

dans les anciennes mosaïques, elle vient au dernier rang, après les saints.

A partir du XIIᵉ siècle elle est en bas, ce qui est à la fois humble et plus « canonique ».

Les donateurs sont d’abord représentés debout puis, dès le XIIIᵉ siècle, on commence à les agenouiller. Une phase intermédiaire les montre assis.

Le donateur tient son don entre les mains qu'il enveloppe souvent par respect.

Dans le haut moyen âge, c’est l’objet du don ou un phylactère qui atteste sa générosité.

Le Donnateur.

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Mireille et Renaud Marlier

15, Route de l'envers

88120 BASSE SUR LE RUPT

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