L'ART DES COULEURS - LES AUTRES BLANCS ARTIFICIELS
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Blanc de zinc
Dès l’antiquité, les alliages en laiton montrent une utilisation du zinc dans l’industrie.
La “Cadmia” de Dioscoride (oxyde de zinc impure) n’est autre que ce pigment.
Pline parle du pompholyx, la description qu’il en fait laisse à penser qu’il s ‘agit du blancs de zinc.
Cité avec nombre d’appellations diverses dans les manuscrits alchimiques il nous reste pourtant aujourd’hui le souvenir du terme presque ésotérique de “nihil album” (*).
Au XVIème siècle, Agricola donne une description du métal, et au XVIIème, il entre comme composant d’un onguent dans la pharmacopée.
C’est pourtant à Cramer au XVIIIème siècle que l’on attribue l’invention de l’oxyde de zinc par combustion du métal.
Ainsi, son utilisation en peinture ne semblerait remonter véritablement qu’au XVIIIème siècle.
Pourtant, un siècle plus tard , les grands auteurs de livres techniques comme Tingry, Mérimée, Pelouze… ne le cite même pas !
… "Bis repetita placent" en souvenir de l’époque médiévale ?
Blanc de zinc
Son utilisation à l’huile pour les glacis fait merveille.
(*) Latin : nihil, rien et albus, blanc.
L'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert en donnera cette définition :
« c'est le nom que l'on donne à une matière blanche semblable à une farine légère, qui s'attache à la partie la plus élevée des fourneaux dans lesquels on traite des substances métalliques volatiles & calcinables. On voit par-là que tous les demi-métaux, tels que l'arsenic, l'antimoine, le plomb & l'étain, peuvent donner une pareille substance ; mais on donne plus particulièrement le nom de nihil album à la partie subtile & légère qui s'attache au haut des cheminées des fourneaux dans lesquels on traite des mines de zinc ou de cuivre jaune ; c'est une espèce de tutie ou de chaux de zinc »
Blanc d’étain
Turquet de Mayerne le cite (f°10):
« il ne vault rien à l’huyle ny en détrempe, si vous l’exposez à l’air. En un livre, il est bon à enluminer. »
Blanc de bismuth
Blanc de bismuth
C’est encore T. de Mayerne qui nous en donne une recette d'utilisation :
« Pour oster l’esclat trop grand et la lueur au blanc de Wizmut qui seul n’st propre qu’à glacer, il ne fault sinon le broyer et le laver comme on le faict les azur en jettant l’escume et retenant seulement le fond »
Blanc de verre et blanc de bismuth
Blanc de verre
Qui n’est d’autre qu’un verre à vitre recuit, il entre dans une préparation spécifique pour donner un éclat et un état particulier à une couleur utilisée au Moyen-Âge.
Pour le reste, et même en glacis, il est bon à jeter.
Blanc de verre en poudre et nuancier. Le blanc de verre en détrempe reste transparent.
Toutefois, il pourra être utilisée avec une bonne efficacité lors de cuisson particulière
de certaines huiles.
(Le verre broyé devra être alors du cristal, car ce dernier est riche en plomb jusqu'à 40% de la masse et au moins 24% d'oxyde de plomb doit y être ajouté)